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La jeune pépinière Agroécopôle crée une vigne biologique et solidaire

En septembre 2018, Pauline Chatin vendange pour la première fois sa Vigne de Cocagne, sur le domaine de Mirabeau, à Fabrègues. Son projet inaugure l’Agroécopôle, pépinière d’entreprises innovantes pour une agriculture respectueuse et solidaire.

C’est l’histoire d’une renaissance. Après avoir été choisi comme site d’enfouissement de déchets, le domaine de Mirabeau est racheté par la commune de Fabrègues en 2014. Ses 220 hectares dessinent une mosaïque de vignes, chênes truffiers, oliviers, garrigue et prairie. Pour valoriser cette biodiversité, la commune, en partenariat avec le Conservatoire d’Espaces Naturels du Languedoc-Roussillon, imagine un concept novateur : l’Agroécopôle de Mirabeau. Objectif : accueillir les activités agricoles de demain, biologiques, eco-responsables, sociales et solidaires.

Un projet exemplaire récompensé en 2017 par le ministère de l’Écologie au titre du Programme d’Investissements d’Avenir. Ainsi, une dotation de l’État d’1,2 million d’euros s’ajoute aux apports de la commune, de la métropole, du département et de la région, pour plus de 3 millions d’euros. Ce budget va permettre de développer la pépinière d’entreprises, de réhabiliter le bâti, de mener des actions pédagogiques et culturelles, jusqu’à l’horizon 2020. A cette date, l’Agroécopôle devrait s’autofinancer.

Bio et insertion

Première pousse de Mirabeau, la Vigne de Cocagne, créée par Pauline Chatin. Ex-consultante en développement local, diplômée depuis peu en viticulture-œnologie, elle a transposé le modèle de « jardin maraîcher biologique d’insertion » du Réseau Cocagne à la vigne. Cela n’aurait pu se faire sans un bail rural à clauses environnementales signé avec la commune de Fabrègues.

« Avec cet appui pour le foncier et un réseau autour, mon projet a avancé très vite », explique la gérante de la société coopérative d’intérêt collectif, réunissant partenaires et salariés, qui a pris en main l’exploitation viticole.

« J’ai mis en place un comité de pilotage avec la commune, le département de l’Hérault et la métropole de Montpellier. Celle-ci a soutenu mon projet qui conjugue vigne biologique et insertion, en phase avec les objectifs de sa politique agro-écologique et alimentaire. Son appui m’a apporté de la visibilité. » Premier millésime en 2018, en IGP Collines de la Moure.